ROLE DE LA REGLEMENTATION URBAINE DANS LA PRESERVATION DE L’OASIS DE LAGHOUAT
Résumé
Les villes Algériennes, sous la pression démographique et l’exode rural, ont connu depuis les années soixante un développement urbain démesuré ayant favorisé l’étalement urbain, menaçant ainsi sérieusement l’environnement.
Les établissements humains au Sahara, sous l’effet du climat aride, sont érigés sous forme de ksour à proximité de l’oasis qui, en plus du fait qu’elle constitue leur ceinture nourricière, joue le rôle de régulateur thermique par la création d’un micro climat notamment en été. L’oasis a toujours constitué la raison d’être de ces villes.
Au Sud, les villes sont constituées du ksar, de l’oued, et de la palmeraie, toutefois cette dernière n’a pu résister aux effets du développement urbain qui s’est manifesté par la prolifération des constructions, réduisant ainsi la surface des jardins et fragilisant l’écosystème oasien.
La préservation de l’oasis de Laghouat, a constitué au milieu des années quatre-vingt une préoccupation des autorités locales et centrales dans le cadre du règlement d’urbanisme qui vise la réglementation de l’usage du sol. Ainsi un premier règlement d’urbanisme fut élaboré en 1984 suivi en 1995 du deuxième règlement d’urbanisme.
Cet article présente une lecture critique des deux règlements d’urbanisme en mettant en exergue la fiabilité de chaque règlement quant aux objectifs fixés.
Cette lecture se base sur le calcul de la surface des jardins dans l’oasis en 1984, date de la mise en oeuvre du premier règlement d’urbanisme puis en 1995, date à laquelle ce règlement cesse de produire ses effets après avoir été remplacé par le règlement de 1995; un deuxième calcul de la surface des jardins est fait en 2015, soit deux décennies après la mise en oeuvre du règlement de 1995.