INTEGRATION DU FEEDBACK DANS LA PRODUCTION ARCHITECTURALE DES ESPACES BUREAUX, POUR UNE MEILLEURE QUALITE ENVIRONNEMENTALE INTERIEURE
Résumé
La qualité environnementale intérieure (plus connue en anglais sous « Indoor Environmental Quality –IEQ ») des espaces bureaux est tributaire du bien-être des usagers. L’état de santé et de satisfaction des usagers, sont les mesures-clés de cette qualité. Dans la production architecturale des espaces bureaux, aspirer à une grande qualité environnementale intérieure est une chose, mais la réaliser est autre chose. En effet, le schéma de production architecturale d’un espace de vie rassemble un nombre important d’intervenants qui ne se concertent pas toujours sur le projet et ne partagent pas toujours les mêmes connaissances et références. Sous ce schéma, les interventions se succèdent de manière linéaire et d’étape en étape le relais de responsabilité de grande qualité n’est souvent pas assuré. Bien que l’architecte concepteur du projet soit responsable de l’orchestration de tout le processus de production, mais lui-même est acculé de missions et de pressions, souvent difficiles à concentrer et faire converger vers une qualité d’usage. D’autres qualités prennent alors le dessus comme l’esthétique, l’image, la fonctionnalité, l’économie, etc. Alors que sans l’usage la fonction d’architecte n’existerait pas, un lien « ombilical » aujourd’hui rompu, qu'il faudrait reconstituer.
Ce constat de carence est devenu une généralité mondiale. Nombreuses études existent depuis les années 70 remettant en cause cette linéarité pour renouer le lien « ombilical » entre architecture et usage. Dans cet article, nous faisons le constat de carences dans le schéma linéaire, entravant la qualité d’usage des espaces bureaux et nous rapportons de la recherche scientifique un schéma en boucle plus qu'intéressant, qui se nourrit en permanence d'un feedback scientifique sur les projets occupés. Un retour d'expérience pertinent pour l'architecte qui améliorerait la qualité "vécue" des espaces bureaux et éviterait la répétition des erreurs architecturales. Dans cet article, est aussi fait le constat de carence dans le contexte algérien, à travers la lecture des textes juridiques sur les missions de l'architecte et une enquête par questionnaire sur les pratiques d'architectes praticiens. Au bout du constat, la recherche scientifique émerge comme responsable principale de l'amélioration du schéma de production architectural et de la qualité environnementale intérieure des espaces bureaux.